lundi 17 octobre 2011

Initiales B.B: Baubérot vs Badinter

Damnation, enfer, peste!
Elisabeth Badinter filerait un mauvais coton en balançant dans Le Monde des Religions que "en dehors de Marine Lepen, plus personne ne défend la laïcité".
Appelez les pompiers, les flics, son mari, elle divague, déraisonne, affabule! Faites lui passer un scanner comme à la Bétencourt; elle frôle l'Alzheimer, c'est pas possible.

Ainsi aurait pu s'exprimer l'un de ses fervents et éminents détracteurs en la personne de Jean Baubérot sur son blog.



Quand on lit l'interview en question, on retrouve le style iconoclaste de la dame: on aime ou on n'aime pas. Pour ma part: N.S.P.P. car ce n'est pas le sujet qui m'intéresse là.

Non là ce que j'aime bien, c'est que Badinter se plante totalement: par exemple, Méluche défend la laïcité becs et ongles, mais lui ne pratique pas cette forme de laïcité exclusive (aïe, c'est pêché de rajouter un adjectif après le mot laïcité, je sais, je sais, je réciterai vingt "Ni Dieu Ni Maître, A Bas la Calotte et Vive la Sociale!" avant de me coucher ce soir) à la Marine Lepen, justement.
Je ne parle pas des francmacs, Libres Penseurs et autres Ligues des Droits de l'Homme-istes (que je salue tous fraternellement par là-même d'ailleurs), puisque je pense précisément qu'Elisabeth Badinter vise dans cet interview la classe politique.
Elle n'a, de fait, pas tort de souligner la grande absente des crêpages de chignons de ces primaires socialistes dont nous sortons à peine et il y a eu pléthores de réactions diverses et (a)variées depuis son intervention dans le Monde des Religions, mais je me cantonne aux faits polémiques tels qu'ils semblent avoir eu lieu, il y a une quinzaine de jours.
(oui, j'ai toujours deux métros de retard, et alors??)
Mais zéro pointé pour ce coup de provoc' foireux, Babeth!



En revanche, Baubérot tente de nous donner une superbe leçon d'Histoire de la Laïcité en diabolisant un peu la dame, en la lepénisant, alors que ce n'était clairement pas le propos, comme je viens de le décrire ci-dessusse.
(oui, "dessusse", ça t'pose un problème??)
Il en profite aussi pour nous sortir quelques aberrations en pastissant gaiement les notions de "sphères" et d'"espaces", qu'ils soient "publics" ou "privés".
De fait, il ne s'émeut guère de ces élus qui, par le passé plus ou moins lointain, ont pu siégé en habits religieux: à l'assemblée nationale (l'abbé Pierre en 1946), au sein de conseils municipaux plus récemment. D'après JiBé, pas d'entrave donc à la loi de 1905 et à l'exclusion de signes religieux dans la "sphère publique"...
Là, c'est moi qui m'étrangle : appelez le SAMU, les flics, il divague, scannerisons le avec mamie L'Oréal, parce qu'il le vaut bien, rien que sur ce coup!
Lorsqu'on siège à l'assemblée nationale, on ne serait donc pas dans la sphère publique? N'est-ce pas là une institution de l'Etat, au même titre que peuvent l'être nos chères écoles?
Si l'abbé Pierre a siégé en 1946 en soutane, c'était alors une entrave au principe de séparation de l'Eglise (Catholique en l'occurrence) et de l'Etat. Or si l'Histoire est souvent truffée d'erreurs, c'est sans doute pour qu'on en tire les leçons.
Vraisemblablement ce n'est pas la tasse de JiBé lorsqu'il nous sert ses traités de type La Laïcité pour les Nuls.
Dommage.
Zéro aussi, mais double, on the rocks!

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